La Fédération régionale développe des projets régionaux au bénéfice de l’environnement et de la biodiversité. On peut les regrouper selon 4 principales thématiques.
Cette mission essentielle, réalisée grâce à l’appui des équipes techniques des fédérations départementales, passe par la mise en place et la coordination de programmes scientifiques et techniques pour améliorer les connaissances sur les oiseaux et mammifères.
Une étude sur la migration des pigeons ramiers hivernants dans notre région se poursuit depuis décembre 2013 avec le Groupement d’investigation sur la faune sauvage (GIFS), en plus du suivi de cette espèce par avion en hivernage lancé courant de l’hiver 2011-2012. Il est en effet indispensable d’obtenir des informations quant aux axes de migration pré et post nuptiale des palombes qui fréquentent notre région. Quatre oiseaux ont ainsi été équipés de balises Argos en 2015-2016, après deux hivers peu froids et riches en fruits forestiers non favorables à la capture des oiseaux. Les suivis ont permis d’identifier un axe vers Nord de migration et un des oiseaux a été même suivi jusqu’en Suède. D’autres oiseaux devraient être équipés avec des dispositifs nouvellement commercialisés plus modernes et à durée de vie plus longue.
Dans le cadre des Trames Verte et bleue et de l’élaboration su Schéma régionale de cohérence écologique en région Centre Val de Loire, la FRCCVL a souhaité travailler sur la fonctionnalité des corridors écologiques existants vis-à-vis des populations de Cerf élaphe, espèce emblématique de notre région.
Cette étude a été réalisée en 2014 afin de mettre en évidence les secteurs paysagers où le brassage génétique est important, ou au contraire interrompu (barrières génétiques) sur l’espèce Cerf élaphe. Elle a ainsi permis de caractériser la perméabilité des barrières naturelles (fleuve/ rivières) ou non (autoroutes).
La Fédération régionale est également associée à des projets portés par des acteurs de l’aménagement du territoire et de la recherche.
On peut ainsi citer le projet ReFOREST (Garantir le Renouvellement de la ressource FORESTière en assurant l’équilibre forêt-gibier) qui a obtenu l’appui financier du Conseil Régional et piloté par l’Irstea (institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture).
Pour en savoir plus, consultez le site dédié au projet.
Tous les 10 ans, la FRCCVL réalise une Atlas des 21 petits mammifères de la région Centre-Val de Loire. Le nouvel inventaire est prévu en 2020, sur toute une année et indiquant par maille de 3.3×3.3 km la présence/absence de 21 espèces sur toute la région, chassables ou protégés et caractéristiques de notre territoire régional.
Dans le cadre des réseaux d’observation, la FRCCVL et l’ONCFS ont réalisé, es fiches au format PDF téléchargeables sur les sites Internet de l’ONCFS de la FRCC.
Des supports de sensibilisation sont créés régionalement à destination des enseignants, des scolaires et du grand public (chasseurs compris) et mis à disposition de l’ensemble des fédérations départementales :
Depuis 2008, l’opération « La chasse à la cartouche usagée en région Centre-Val de Loire », coordonnée par la FRCCVL, se poursuit sans s’essouffler. Cette opération permet de sensibiliser les chasseurs à la protection de l’environnement et au recyclage de leurs déchets, en collectant l’ensemble des étuis de cartouches usagées qui sont ensuite broyées afin de séparer les matériaux plastiques et les mélanges ferreux, ensuite recyclés via des filières professionnelles spécifiques.
A l’heure du tri sélectif des déchets, les 110 000 chasseurs de la région Centre-Val de Loire se mobilisent activement et rassemblent ainsi un peu plus de 11 tonnes de cartouches de fusil usagées en 2016 sur les 6 points de collecte répartis sur la région Centre-Val de Loire.
Le programme Agrifaune Centre existe depuis 2012. Il associe la FRCCVL à la Chambre Régionale d’Agriculture, la Délégation Régionale Centre Ile-de-France de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, l’association Hommes et Territoires et la FRSEA.
Une des actions phares concerne les couverts d’intercultures pièges à nitrates favorables à la biodiversité. Un document technique à destination des acteurs agricoles comporte des conseils sur les intercultures agro-faunistiques, des recommandations pour la constitution de couverts favorables à la biodiversité et en particulier aux insectes pollinisateurs et des préconisations en matière de destruction des couverts (http://www.chasseursducentre.fr/la-federation-regionale/publications/intercultures-et-biodiversite.html). Des surfaces en intercultures labellisées Agrifaune sont également implantées sur toute la région afin d’étudier leur comportement avec l’aide logistique (fourniture des semences) de Syngenta.
De plus, dans le cadre de l’application de la réglementation relative aux Surfaces d’intérêt Ecologique (SIE), un ouvrage intitulé « Surfaces d’intérêt écologique – Concilier SIE, biodiversité et agronomie » a été publié en 2015 et va être prochainement réactualisé. Il apporte conseils pratiques pour gérer les éléments fixes du paysage (haies, jachères, bandes enherbées et mellifères, bordures de champs) mais aussi sur l’implantation de couverts présentant des intérêts pour la biodiversité mais aussi pour la production agricole (http://www.chasseursducentre.fr/la-federation-regionale/publications/siepubli.html).
Une nouvelle action est lancée depuis 2 ans sur les impacts du machinisme agricole. Ces travaux, qui font suite à ceux menés pour la fauche de prairies, portent sur l’utilisation de barres d’effarouchement lors du broyage des intercultures afin de réduire le plus possible la mortalité de la faune sauvage qui pourrait s’abriter dans ces couverts. Des expérimentations sont en cours et une communication spécifiques pour sensibiliser le monde agricole à l’utilisation de ces dispositifs d’effarouchement est menée (plaquette, présentation des barres lors de salons comme Innov’agri…).
La FRCCVL co-anime également des travaux dans le cadre du Groupe technique national Agrifaune « Bords de champs »
Ce groupe de travail est mis en place depuis 2014 sur la thématiques des bords de champs (bords extérieurs), avec l’association Hommes et territoires, la Fédération des chasseurs du Loiret, l’ONCFS, ainsi que des acteurs agricoles et environnementaux des régions Nouvelle Aquitaine et Grand Est.
Il s’agit de développer des méthodes de diagnostic de ces bords de champs en s’appuyant sur un outil proposé par l’INRA de Rennes (Ecobordure) et qui a été adapté, sous l’égide d’Hommes et Territoires, au contexte de la région Centre-Val de Loire. Ce GTNA met donc en place des méthodes simplifiées de typologie des bords de champs et d’identification de leur qualité écologique (lien sur site national). Ces étapes permettent ensuite de proposer des conseils de gestion ou de réhabilitation de ces bordures de champs sur les exploitations agricoles, au final des bonnes pratiques pour les optimiser vis-à-vis de la biodiversité, car ce sont parfois les seuls éléments favorables aux insectes et à la petite faune de plaine dans les zones de grandes plaines céréalières.
Dans le contexte de simplification des espaces agricoles, le projet régional Dyn’Agrobio permet de renforcer, multiplier et déployer les actions engagées par les Fédérations des chasseurs en faveur de la restauration et la préservation d’habitats en faveur de la biodiversité dans les espaces ruraux de la région Centre-Val de Loire.
Les objectifs sont d’entretenir et reconstituer des habitats pour la faune sauvage et créer des refuges pour la biodiversité, en optimisant la localisation de ces aménagements pour améliorer la fonctionnalité écologique de ces milieux (corridors, zones d’abris, d’alimentation, de reproduction pour la biodiversité).
Deux actions principales pour y parvenir :
– Sensibilisation de l’ensemble des acteurs du monde rural (agriculteurs, propriétaires, gestionnaires, élus locaux des collectivités jusqu’aux citoyens) avec une diffusion la plus large et efficiente possible des bonnes pratiques et aménagements favorables à la biodiversité. Cette action permet de mobiliser différents partenaires comme les chambres d’agriculture, les groupements de développement agricole, Hommes et Territoires, la FNAMS dans le cadre du mélange Pollifauniflor…
– Mise en place sur le terrain d’aménagements favorables à la biodiversité mais aussi à l’eau et aux sols, tout en recherchant à optimiser ces aménagements, avec par l’implantation de nouveaux couverts environnementaux type Pollifauniflor capable de répondre aux exigences biologiques et écologiques d’une multitude d’insectes pollinisateurs
Ce projet représente un montant global sur 3 ans de 1 730 000 € ; il est soutenu financièrement par la FNC et l’OFB à hauteur de 1 171 000 € (fonds biodiversité du dispositif Ecocontribution).
Projet réalisé avec le soutien financier de l’OFB et de la FNC