Colombidés : Connaissance, gestion, suivi :
Colombidés : Connaissance, gestion, suivi :
Première espèce de petit gibier chassée en France, le pigeon ramier n’a cessé de se développer ces dernières années. Depuis la dernière enquête sur les oiseaux nicheurs 1985-1989, le pigeon ramier a continué son entreprise de colonisation du territoire National. Aujourd’hui, il est présent dans l’ensemble du pays. L’abondance augmente de manière significative depuis 1996 (+85%) en moyenne 4.5% par an depuis 2004 ; en milieu urbain elle a atteint +141%. Les densités les plus fortes sont enregistrées dans la moitié Nord de la France. Actuellement les populations nicheuses continuent à coloniser progressivement les régions méridionales du pays dont la capacité d’accueil semble ne pas être atteinte.
Le développement de la monoculture du maïs n’est pas l’apanage du Sud-Ouest. En Poitou- Charente, ou subsistent de grands espaces bocagers, les cultures de maïs représentent 12 % de la surface agricole utile. La forêt est aussi un biotope qui convient au pigeon ramier. Ainsi en région centre, la Sologne, qui s’étend sur près de 500 000 hectares, est occupée aux trois quarts par la forêt et comporte 12 000 hectares d’étangs. De même en Seine Maritime, les 50 000 hectares de forêt domaniale sont, à plus de 80 %, composés de hêtres. Les FDC des départements concernés ont décidé de suivre l’exemple du GIFS (Groupement d’Intervention Faune Sauvage) et de contribuer ainsi à l’amélioration des connaissances sur l’hivernage du pigeon ramier en participant aux comptages aériens lors des mois de décembre et janvier.
De 1990 à 2009, 15 départements réalisent ces dénombrements de pigeons ramiers hivernants dans les secteurs agricoles. Depuis janvier 2010, la FDC 37 participe également à ces comptages permettant ainsi de nous informer annuellement sur un niveau minimum de population ainsi que sur la distribution des oiseaux sur le terrain.
Durant deux heures, l’ensemble du département est balayé. En passant à basse altitude (100 à 150 mètres), sur un tracé préétabli, en milieu de journée (aux environs de midi), les oiseaux concentrés autour des cultures ou posés sur les arbres sont effarouchés et se regroupent en vol. Deux personnes installées à l’arrière de l’avion dénombrent les oiseaux. Ces derniers sont ensuite localisés par un point GPS sur le trajet par une troisième personne installée à l’avant.
Nos résultats départementaux montrent les résultats suivants :
Janvier 2010 : 820 oiseaux | Décembre 2010 : 5760 oiseaux |
Janvier 2011 : 4825 oiseaux | Décembre 2011 : 818 oiseaux |
Janvier 2012 : 1525 oiseaux | Décembre 2012 : 4901 oiseaux |
Janvier 2013 : 10750 oiseaux | Décembre 2013 : 1255 oiseaux |
Janvier 2014 : 2408 oiseaux | Décembre 2014 : 1585 oiseaux |
Janvier 2015 : 1603 oiseaux | Décembre 2015 : 2547 oiseaux |
Janvier 2016 : 1293 oiseaux | Décembre 2016 : 2563 oiseaux |
Janvier 2017 : 4014 oiseaux | Décembre 2017 : 816 oiseaux |
Janvier 2018 : Pas de comptage problème Météo |
CHASSADAPT et prélèvements d’oiseaux migrateurs :
L’application CHASSADAPT a été développée par la FNC pour la mise en œuvre de la gestion adaptative afin que les chasseurs puissent enregistrer leurs prélèvements en temps réel sur leur smartphone, suivre les quotas nationaux et avoir connaissance de leur historique de prélèvement, cette application gratuite, simple et pratique d’utilisation permet d’entrer ses prélèvements en quelques clics directement sur le terrain, même sans réseau Internet.
Disponible sur Google Play et App Store, elle remplacera à terme les carnets papier et bagues des espèces soumises à déclaration de prélèvement.
Cette application permet d’améliorer la connaissance de certaines espèces recensées et d’évaluer l’impact du prélèvement, pour ajuster au mieux la définition des quotas
3 espèces sont à déclarer sur l’application : la Bécasse des bois (soit sur l’application, soit sur le carnet Bécasse papier), l’Oie cendrée (vivement conseillé) et la Tourterelle des bois (OBLIGATOIRE). Cette liste n’est pas figée et évolue en fonction des modifications réglementaires.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la FNC